Qu’est ce que la pollution biologique ?

La pollution biologique correspond en air intérieur au développement de bio contaminants comme les allergènes, les bactéries, les virus ou encore les moisissures. Ces bio contaminants peuvent être responsable de pathologies infectieuses graves.

Les allergènes domestiques

Les allergènes sont émis par les animaux domestiques et les plantes, mais surtout par les moisissures, les insectes (blattes) et les acariens dont la prolifération est favorisée par l'humidité et la chaleur. Les allergènes domestiques se propagent en air intérieur par les poussières aussi bien de gros diamètre (supérieur à 10 µm) que de petit diamètre (inférieur à 2.5 µm).

Les acariens

Tout d’abord, il convient de savoir que lorsque nous sommes allergique aux acariens, nous sommes plus concrètement allergiques aux déjections des acariens et à leurs spores / carapaces une fois morts.

D’une durée de vie de 50 à 100 jours, on retrouve les acariens, dans les logements, essentiellement dans les textiles et le mobilier (canapés, matelas, oreillers, fauteuils, couvertures, draps). En effet, les acariens consomment les débris de peau morte humains pour proliférer.

Les conditions idéales pour leur développement sont lorsque le taux d’humidité est élevée et la température est moyenne.

En fonction de la taille de la particule d’allergène d’acarien respirée, celle ci va s’enfoncer plus ou moins loin dans le système respiratoire. Pour les plus petites, elles vont atteindre les poumons pouvant provoquer des inflammations pulmonaire. Les autres symptômes courants sont les rhumes chroniques et des troubles bronchiques. Chez les personnes asthmatiques les effets des allergènes sont exacerbés.

Lorsque l’on souhaite mesurer une quantité d’allergènes acariens, il convient d’utiliser un préleveur et d’aspirer dedans une certaine quantité de poussières. Cette poussière est ensuite analysée en laboratoire. Les valeurs à connaitre et à demander sont les allergènes D.pternonyssinus (Der p1) et les allergènes D.farinae (Der f1). Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), le seuil de sensibilisation aux allergènes d'acariens a été fixé à 2 μg d'allergènes par gramme de poussière fine, soit environ 100 acariens par gramme de poussières.

Les blattes

Source de nombreux allergènes présents dans leurs déjections desséchés et sur leurs carapaces, les blattes sont des insectes nuisibles dune taille de 1 à 5 cm. Les conditions de développements des blattes sont une température comprise entre 25 et 32°C et une humidité relative supérieure à 70%. Se nourrissant de déchets organiques, les blattes sont retrouvés majoritairement dans les cuisines. Pour les éradiquer, il est nécessaire de faire appel à un professionnel qui utilisera un insecticide puis réalisera un nettoyage poussé de l’espace concerné.

D’un point de vue allergie et en plus de leurs vecteur de pathologies infectieuse, les allergènes de blattes vont causés des rhinites et de l’asthme chez les personnes sensible à ce terrai allergique.

Les allergènes de chat et de chien

Les allergènes de chat sont responsables d’allergies pour 15 à 25 % de la population et jusqu'à trois fois plus pour les personnes asthmatiques. Pour les allergènes de chien ce chiffre est plus faible avec une sensibilisation allant de 3 à 14%.

Les symptômes de réaction allergiques aux allergènes de chat ou de chien sont les rhinites congestives, les conjonctivites, des éternuements ou encore des démangeaisons et de l’asthme.

Les moisissures

Plus de 2 logements sur 10 sont concernés par une contamination aux moisissures. D’une taille de 1 à 200 µm, les moisissures sont des champignons microscopique responsable de symptômes pathologiques respiratoires.

Il existe plusieurs millions de types d’espèces de moisissures différentes. En intérieur, les champignons se développent sur de nombreux matériaux avec une préférence pour des conditions d’humidité relative allant de 65 à 90 % et de température entre 20 et 25°C.

Regroupées sous le terme flore fongique, les espaces les plus répandues en air intérieur sont Cladosporium, Penicilim, Alternaria, Aspergillus ou encore Ulocladium. Les plantes, les matériaux disponibles et les conditions d’humidité relative font que l’on retrouve une concentration en flore fongique très diverse en air intérieur.

Au delà des moisissures proposant des propriété antibactérienne, nous nous intéressons surtouts à celles vectrices de pathologies allergiques, irritatives, infectieuses et toxiques.

Les individus les plus sensibles à réagir suite à une exposition plus ou moins répétée aux moisissures sont les jeunes enfants et les personnes âgées, du fait d’un système immunitaire moins performant.

Les matériaux sur lesquels les moisissures se développent, selon certaines conditions environnementales, peuvent être les papiers peints, le bois, les plantes, ou encore les textiles…

Les bactéries

Dans des environnements intérieur, on retrouve entre 100 à 100 000 UFC/m3 de bactéries présentes. Ces bactéries sont pour la plupart essentielles pour de nombreux processus biochimiques, cependant ils demeurent pour certaines des risques pathologiques importants.

La pénétration des bactéries dans le corps humain peut intervenir de diverses façon :

  • Digestion
  • Respiration
  • contact cutané
  • Voie génitale

A l’intérieur, les réservoirs de bactéries sont les animaux domestiques, l’environnement et aussi les humains en présence. Les douches, les systèmes de climatisation ou encore les humidificateurs peuvent également contenir divers bactéries.

La légionellose

La légionellose est une maladie causée par des bactéries appartenant au genre Légionella, qui comprend 48 espèces. Ces bactéries sont présentes dans divers milieux aquatiques, naturels et artificiels, ce qui leur permet de se développer dans différents systèmes d'eau domestique, tels que les climatiseurs, les humidificateurs, les dispositifs de refroidissement, les douches, les robinets et les appareils d'inhalation thérapeutique. La transmission de la maladie se fait par l'inhalation d'aérosols d'eau en suspension dans l'air.

Ces bactéries ont la particularité de se multiplier à l'intérieur de certaines micro organismes, ce qui leur confère une capacité exceptionnelle de prolifération et de survie en conditions défavorables. La principale espèce de Légionella responsable des infections humaines est la Légionella pneumophila, communément appelée bacille pyocianique.

Des études menées par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont révélé que cette bactérie pouvait survivre dans l'air pendant plusieurs jours, même en l'absence d'humidité. Elle est également résistante aux concentrations habituelles de chlore utilisées pour le traitement de l'eau. La légionellose se manifeste sous deux formes distinctes :

  1. Une forme grave, connue sous le nom de maladie du légionnaire. Les symptômes apparaissent généralement entre 2 et 10 jours après l'exposition et comprennent une pneumonie avec une forte fièvre, des symptômes grippaux, des maux de tête, des douleurs musculaires, des troubles gastro-intestinaux, une insuffisance respiratoire et une infection grave (bactériémie) pouvant entraîner la mort. Le taux de décès est d'environ 15 %, mais il peut atteindre 40 % chez les personnes âgées, immunodéprimées, consommatrices de tabac ou d'alcool.
  2. Une forme bénigne et atténuée, appelée fièvre de Pontiac, se caractérise par un début des symptômes dans les 24 à 48 heures suivant l'exposition. Les symptômes sont similaires à ceux d'une grippe, mais sans atteinte pulmonaire significative. .

Pour réduire le risque de légionellose, il est essentiel d'entretenir les systèmes et les installations susceptibles de produire des aérosols d'eau, tout en surveillant régulièrement la qualité microbiologique de l'eau grâce à des prélèvements et des analyses.

Les virus

A l’inverse des bactéries, les virus ne sont pas observables au microscope et ne peuvent pas être aussi facilement cultivés sur un milieu approprié.

Les voies respiratoires de l'être humain peuvent être affectées par une variété de virus. La transmission d'un individu malade à un autre se réalise principalement par l'émission de gouttelettes en suspension dans l'air. Parmi les virus qui montrent une affinité particulière pour les cellules des muqueuses respiratoires, on compte notamment le virus de la grippe, le virus para-influenza, le virus respiratoire syncytial, l'adénovirus, le rhinovirus et le coronavirus. Ces virus sont responsables de diverses affections telles que les rhumes, les laryngites, les trachéites, les bronchites et les pneumonies.

Par ailleurs, il existe d'autres maladies virales provoquées par des virus qui ont une plus large gamme de cibles dans l'organisme, comme le virus de l'herpès simplex, le virus de la varicelle, le cytomégalovirus, le virus Epstein-Barr (responsable de la mononucléose infectieuse), le virus de la rougeole, le virus de la rubéole, le virus des oreillons, les entérovirus, les virus des hépatites et le virus du VIH/SIDA.

Il est à noter que de nombreux virus peuvent également infecter divers animaux, tels que les singes, les chauve-souris, les rongeurs, les oiseaux, les carnivores, les animaux de compagnie, les reptiles et les amphibiens. Bien que la transmission de ces agents pathogènes des animaux à l'homme soit rare, certains virus parviennent à s'adapter à l'organisme humain, parfois en subissant des mutations. C'est notamment le cas du virus Ebola, du virus du Chikungunya, des virus de Salmonella, du virus de la grippe aviaire ou du virus de la grippe A H1N1 d'origine porcine.

Ces dernières années, la Covid-19 a marqué nos quotidien et a causé de nombreux décès à travers le monde. La covid-19 est la maladie qui caractérise le coronavirus SARS-CoV-2. Ce nouveau coronavirus identifié en Chine en janvier 2020 appartient à une importante famille de virus infectant principalement les animaux qui provoque des infections chez l’Homme, le plus souvent associées à des rhumes et des syndromes grippaux bénins. Toutefois, deux coronavirus ont entrainé des épidémies graves chez l’Homme : le SRAS-CoV (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère-Coronavirus) et le MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome-Coronavirus). La COVID-19 est très contagieuse et peut se transmettre de personne à personne, sans ressentir les symptômes de la maladie.

Face à ces virus, le soin préventif possible est la vaccination.

Crédit photo : Paul Hanaoka

Hire a professional
Make an appointment with a Webflow Professional to build a website using this template. Learn More