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Nous respirons en moyenne 15m3 d’air par jour. Cet air respiré est la porte d’entrée privilégiée pour les contaminants chimiques, physiques ou biologiques.
Parmi les pathologies respiratoires identifiées, nous pouvons distinguer les pathologies causées par une pollution chimique ou physique (non infectieuse) ou par une pollution biologique (infectieuse).
Parmi les organes touchés par ces pathologies, nous pouvons citer en premier lieu l’appareil respiratoire, le système cardiovasculaire, mais aussi le foie, les reins, les yeux ou encore le système nerveux.
Les pathologies les plus constatés sont les irritations (toux, bronchite ou BPCO bronchopneumopathie chronique obstructive), les allergies, les rhinites, l’asthme, les cancers bronchiques ou du larynx pour des expositions à divers polluants chimiques et physiques ou encore les plaques pleurales pour une exposition à l’amiante.
Pour le système cardiovasculaire, les syndromes les plus courants sont l’hypertension et les troubles du rythme cardiaque. Pour les yeux, des conjonctivites peuvent se déclencher avec une exposition aux poussières ou aux solvants.
Focus sur les allergies et l’asthme : Depuis de nombreuses années les phénomènes d’allergies et d’asthme sont en nette croissance avec la première place des maladies chroniques rencontrées chez l’enfant. En 1970, c’était 2 à 3 % de la population qui était touchés par les allergies, en 2010 ce chiffre grimpe à 30 %, ce chiffre atteindra 50 % en 2050. En France, ce sont près de 4 Millions de personnes souffrants d’asthme.
La pollution de l’air, aussi bien chimique avec les polluants gazeux que physique avec les particules, favorise les rhinites chez les enfants, et les épisodes de pollution augmentent considérablement l’effet de certains allergènes comme les pollens.
Concernant l’asthme, la pollution de l’air est un précurseur qui accroit énormément les effets de l’asthme chez personnes en souffrant.
Les pathologies causées par une pollution biologique comme une bactérie, un virus ou des moisissures peuvent déclencher des effets chroniques ou mêmes cancérogènes.
L’agent infectieux va se multiplier dans l’organisme de manière soit invasive (inflammation et ulcération des tissus) ou de manière toxique.
Parmi ces pathologies, nous pouvons citer pour les voies respiratoires le rhume, la sinusite ou la rhinopharyngite, les bronchites, bronchiolite, pneumonie et broncho pneumonie. Comme syndrome, il peut y avoir également l’aspergillose ou la légionellose.
Les intoxications au monoxyde de Carbone, bien qu’en nette diminution, font toujours l’actualité sur tout en période hivernale avec par an d’une centaine de décès. Le monoxyde de Carbone CO est un gaz inodore et incolore qui se forme lors de combustions incomplètes.
En fonction de la concentration en CO dans l’air et la durée d’exposition, les effets observés sont :
On distingue principalement deux syndromes parmi les pathologies respiratoires non identifiées : Le syndrome des bâtiments malsains et le syndrome de sensibilité chimique multiple.
Egalement appelé syndrome des bâtiments malades et en anglais Sick Building Syndrom (SBS), ce syndrome apparu dans les années 80 regroupe plusieurs symptômes distincts liés à une exposition dans un espace donné. Une fois cet espace quitté les symptômes diminuent et disparaissent.
Les symptômes les plus fréquents sont les irritations nasales, oculaires ou cutanés, les rhinites, les conjonctivites, la toux, les céphalées ou encore les nausées.
Les sources de ce syndrome sont très difficilement identifiable car au delà des facteurs de pollution chimique et physique, il y a un aspect psychologique a prendre en compte (stress, surcharge, problèmes personnels…).
la désignation en anglais est Multiple Chemical Sensitivity (MCS), ce syndrome est associé à l’intolérance d’une personne face à l’exposition aux produits chimiques de la vie quotidienne (produits d’hygiènes, d’entretien, de décoration) ou à la fumée.
Les symptômes sont dans la plupart du temps non spécifiés. Nous pouvons citer les céphalées, les nausées, la fatigue ou encore l'asthme ou plus généralement des troubles respiratoires.
Il n’existe pas, à ce jour, de traitement pour guérir ce syndrome étant donné la méconnaissance des mécanismes et des causes. L’unique moyen de pallier à cela est d’éliminer les sources chimiques qui favorisent le déclenchement des symptômes.
certaines études font également apparaitre que ce symptôme pourrait être considéré comme une maladie psychosomatique.
Crédit photo : markus frieauff