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Depuis le 30 Décembre 1996, la loi sur l’air ou la LAURE (loi sur l’air et l'utilisation rationnelle de l'énergie), impose la surveillance de la qualité de l’air en France, la mise en place d’objectifs de qualité et l’information du grand public.
Le ministère chargé de l’environnement, dont l’appellation varie selon les années, aujourd’hui il s’agit du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires / Ministère de la Transition énergétique, est responsable de l’application de cette loi avec l’appui de l’ADEME Agence de l’environnement et de la maitrise de l'énergie, du LCSQA Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air et la fédération ATMO.
Les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air AASQA sont missionnées par l’État pour accomplir les missions de surveillance et de prévision de la qualité de l’air, d’information et de sensibilisation du public, d’accompagnement des décideurs pour préserver la qualité de l’air et enfin d’amélioration des connaissances par l’innovation.
Les AASQA mesurent les polluants réglementés tout comme les pesticides dans l’air, les pollens, les odeurs et les gaz à effet de serre.
Il y a aujourd’hui 18 AASQA en métropole et en outre-mer correspondant chacune à une région administrative. La Fédération Atmo France regroupe l’ensemble des AASQA.
L’indice ATMO est diffusé quotidiennement par les ASQAA. Cet indicateur de la qualité de l’air est calculé à partir des concentrations dans l’air de polluants réglementés : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules fines.
L’indicateur donne une information pour une zone définis l’état de la qualité de l’air selon l’échelle suivante : Bon / Moyen / Dégradé / Mauvais / Très mauvais / Extrêmement mauvais. Avec un code couleur allant du bleu (bon) au magenta (extrêmement mauvais).
Il est calculé de manière journalière à partir des teneurs des polluants réglementés : les particules PM10, les particules fines PM2.5, le dioxyde d’azote NO2, l’ozone O3 et le dioxyde de soufre SO2.
L’indice ATMO émis correspond à l’indice le plus dégradé calculés individuellement pour chacun des polluants cités.
Voici le tableau détaillant les correspondances entre les indices et les concentrations en µg/m3 pour chaque polluant :
L’indice Atmo est disponible sur chaque site des ASQAA en fonction du lieu où vous souhaitez connaitre l’état de la qualité de l’air. Avec les avancées technologiques le maillage géographiques est aujourd’hui très fin et permet d’indique l’état de la qualité de l’air sur de nombreuses communes.
Vous pouvez aussi retrouver l’indice Atmo sur des panneaux publicitaires ou d’informations en ville, à la fin du journal régional de France 3 ou encore dans les quotidiens régionaux.
La surveillance de la qualité de l’air est réalisée soit avec des stations fixes ou des stations mobiles (camions laboratoires). Ces stations sont déployés sur le territoire en fonction d’un plan d’échantillonnage défini.
Il existe différents type de station en fonction de l’environnement dans lequel elle est déployée. Les stations de fond ou rurales, les stations urbaines et péri urbaines, les stations de proximité et les stations d’observations.
Les stations urbaines sont déployées dans des zones à haute densité de population, elles sont représentatives de la qualité de l’air ambiant « urbain » sans qu’une source de pollution spécifique soit ciblée.
Les stations périurbaines ont le même but que les stations urbaines mais avec une implantation en périphérie des grandes villes.
Les stations de proximité peuvent être de type industrielle ou de type trafic routier. Elles représentent l’impact d’une source de pollution identifiée.
les stations rurales ou de fonds sont implantées dans les communes rurales et sont utiles pour l’étude de la pollution de l’air sur des durées assez longues.
Les stations d’observation sont utilisés pour des besoins spécifiques ou d’études. Enfin, nous pouvons citer également les stations météo de Météo France qui sont utilisées pour mieux interpréter les phénomènes de pollution.
Les stations sont équipées de plusieurs analyseurs qui prélèvent l’air et mesurent automatiquement et en continu les polluants de manière spécifiques. Pour rentrer un peu dans le détail mais de manière rapide, pour chaque polluant mesuré, il y a une chaine de mesure qui est composée tout d’abord d’une canne de prélèvement, d’une ligne d’échantillonnage et d’un analyseur. Les données de l’analyseur sont ensuite traités et validés avant leur diffusion. Certains polluants spécifiques peuvent également demandés des analyses différées en laboratoire.
Un épisode de pollution correspond à une période, où les concentrations de polluants dans l’air ne respectent pas ou risquent de ne pas respecter les niveaux réglementaires. La processus de déclenchant d’un épisode de pollution prend en compte les concentrations de 4 polluants règlementés : les particules PM10, le dioxyde d’azote NO2, l’ozone O3 et le dioxyde de soufre SO2.
Il existe 2 niveaux pour définir un épisode de pollution :
Le tableau ci dessous présente les valeurs réglementaires impliquant de déclenchement des épisodes de pollution.
Lorsqu’un épisode de pollution est déclenché, les AASQA informe les autorités publiques comme la préfecture, la Dreal, ou encore le SAMU afin qu’ils puissent mettre en place les mesures adéquates. Les médias sont également informé afin de diffuser l’information et prévenir la population.
N’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’AASQA de votre région pour vous inscrire afin d’être notifié en cas d’alerte pollution.
Crédit photo : Atmo